Swissmedic interdit aux pharmacies de vendre des autotests du coronavirus. Les pharmaciens se conforment aux prescriptions et n’y touchent pas.
Mais actuellement, des publicités pour des autotests apparemment hors la loi s’affichent depuis quelque temps sur medinside.ch. Et là, de toute évidence Swissmedic n’intervient pas. Pourquoi les autorités menacent-elles les pharmaciens, alors qu’elles ne font rien envers les autres acteurs du marché?
En réalité, il n’y là a rien de nouveau, d’autres événements ayant déjà mis cette situation en évidence. Les tests du VIH, aujourd’hui disponibles en supermarché, ne pouvaient être vendus hier par les pharmaciens, sans parler du grand n’importe quoi qui concerne actuellement les innombrables produits permettant de perdre du poids vendus à prix d’or sur Internet et dans la presse suisse. Ou l’exemple de l’alcool. Lorsqu’un pharmacien mélange de l’alcool pour produire de l’alcool à friction, il en a le droit sur la base de son autorisation de pratiquer. Mais s’il mélange le même alcool et désigne finalement le produit final comme désinfectant, subitement l’alcool à friction se transforme en biocide et, depuis le 1er septembre, le pharmacien se transforme en criminel. Il est peu probable que les autres acteurs du marché, qui ont procédé à de joyeux mélanges durant la crise, respectent ces règles.
Nous craignons qu’à l’avenir, des fonctionnaires ayant le cul vissé à leur chaise s’éloignent encore plus de la réalité du front. Il n’est plus possible de connaître et de comprendre la pratique quotidienne lorsque le home-office a pour conséquence qu’il n’est même plus nécessaire de quitter son domicile. La Covid-19, avec son mauvais petit virus, laisse de traces vraiment partout!
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