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L’OFSP jongle avec les faits et met en péril les soins de base, qui fonctionnent bien

Nous comprenons bien pourquoi l’étude récemment publiée par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) irrite les médecins. Non parce qu’il s’agit de leur salaire, mais parce que l’OFSP jongle à nouveau avec les faits et les chiffres pour en tirer des conclusions inadmissibles. Les pharmaciens ont déjà bien souvent été amenés à constater que l’OFSP est brouillé avec les faits.

Cela a de nouveau été le cas lors de la dernière consultation sur la réduction de la part relative à la distribution de 12 à 9 pour cent. Sa motivation est purement politique et n’a rien à voir avec la réalité.

Peu importe dit l’OFSP, en annonçant par l’intermédiaire des médias que les paramètres devraient être revus car ils ne correspondent plus aux conditions cadres actuelles. A la suite de quoi des calculs sont entrepris dans les tréfonds de l’OFSP, et ce visiblement de manière peu conventionnelle. Par exemple pour calculer les coûts de capital. De manière totalement novatrice, l’OFSP utilise le taux d’intérêt d’une obligation de la confédération à 10 ans, à savoir 0,2 pour cent, pour calculer le taux d’intérêt des capitaux propres d’une pharmacie. Il est clair que le rendement des capitaux propres varie de branche en branche. Mais à long terme, on ne descend nulle part en dessous de cinq pour cent.

De manière logique car un entrepreneur, le pharmacien l’est aussi, investit son argent dans son entreprise pour poursuivre son développement, avec toutes les chances et les risques que cela représente. Le lien avec les obligations de la Confédération est donc totalement inapproprié.

La gestion d’entreprise n’est à l’évidence pas le point fort des fonctionnaires, ce qui pourrait finalement s’avérer fatal à l’ensemble du système suisse de santé.

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